Céline Foinant Limites de l’échographie

Je m’efforce de travailler en suivant les dernières recommandations et études scientifiques (Evidence-based medicine). Les référentiels des sages-femmes échographistes sont ceux du Collège de Gynécologie et Obstétrique (CNGOF), du Collège National des Sages-Femmes (CNSF) ainsi que du Collège Français d’Echographie Foetale (CFEF). 

Le principal objectif de l’échographie gynécologique ou obstétricale est de dépister les anomalies, malformations ou pathologies, dans le but de les prendre en charge le plus rapidement et le plus efficacement possible.

Bien que l’échographie de dépistage présente une bonne performance, elle n’est pas infaillible, même si réalisée par un opérateur compétent.

  • Il existe des anomalies inaccessibles au dépistage prénatal échographique ou non visibles du fait des conditions d’examen
  • De même, parfois une image considérée comme inhabituelle peut en réalité s’avérer être normale.

En effet, cet examen comporte certaines limites :

  • Techniques :
    • L’amélioration constante du matériel et des connaissances scientifiques accroît régulièrement les performances diagnostiques mais tout n’est pas du ressort de l’échographie.
    • Par exemple, nous analysons l’anatomie d’une structure mais pas sa fonctionnalité, ce n’est pas là l’intérêt de l’échographie. 
  • Philosophiques :
    • Nous nous concentrons sur la recherche d’éléments référencés et utiles, c’est pourquoi je me réfère à des protocoles d’examen pré-établis et validés par les sociétés savantes.
    • Il s’agit d’être le plus performant mais aussi le plus efficient possible.
    • Nous ne cherchons que ce qui pourrait avoir un impact sur notre prise en charge.
    • On ne peut pas tout voir, on ne veut pas tout voir donc on ne cherche pas tout : avec nos protocoles nous maximisons les chances de dépister une anomalie en réduisant le risque de passer à côté.
  • Situationnelles : Les performances théoriques de l’échographie sont minorées dans certaines situations liées à la paroi maternelle, à l’application de corps gras, à la position fœtale ou au moment inapproprié de l’examen, ce qui peut entraîner une mauvaise appréciation de la réalité.
  • La durée de l’examen n’est pas prévisible et dépend des conditions locales et de la complexité du bilan.

Si une anomalie ou une image inhabituelle est détectée, vous serez orientés vers les échographistes référents de la région pour obtenir un second avis d’expert sur la situation. Il est alors possible que l’on vous propose de nouveaux examens d’imagerie (échographies, IRM, scanners), de biologie (prise de sang, amniocentèse etc…) ou de génétique.